La Soutane de Savoie

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    Re: La Mort

    Robert Savoie
    Robert Savoie


    Messages : 294
    Date d'inscription : 22/02/2011

    Re: La Mort Empty Re: La Mort

    Message  Robert Savoie Jeu 7 Juil - 23:44

    feuilllle a écrit:LA MORT.

    La mort n’est pas à aborder en concept autonome. Elle fait partie d’un système complexe, total.
    Ne serait-ce que par ses liens avec la vie et l’amour (liberté, passion, dépendance, sexualité.)
    Comme l’explique si bien le passage de la Pré-Histoire où Oane prend la parole en disant de ne pas craindre la mort, car ce n’est qu’une passerelle entre nous et Dieu. (1.)

    Qu'elle soit l’accomplissement de notre tâche et qu'elle ne soit pas une fin mais le commencement de notre vie éternelle sous la forme d’une âme, est réalité Aristotélicienne.

    Mais comme toutes les personnes présentes lors de l’énonciation de ces paroles bon nombre d’entre elles n’acceptent pas la mort.(2)
    La mort est un passage, une porte.(3)
    Une vie après la mort est par essence inconnaissable. L’homme terrestre est sous la contrainte substantielle de la matière. Son chemin est celui de la libération de cette matière.


    Logion 11 : Et lorsqu’on demandait à Christos comment l’on pouvait trouver le bonheur, le prophète répondait :
    " Le bonheur réside dans les choses simples, et non dans les raisonnements compliqués qui rendent les gens malheureux. Car comment être heureux lorsqu’on s’interroge sur des mystères que Dieu à fait si complexes que nous ne les comprendrons qu’une fois arrivés dans le Soleil. "

    La théorie semble simple et claire mais quand il s’agit de l’appliquer cela devient bien plus ardu : qui éprouve de la joie lorsqu’il perd un père, un ami ou encore un enfant ? Qui est heureux d’abandonner femme, amis et enfants sans le moindre regret ?

    L’amour est bien interne à la question de la mort, donc de la vie. Il s’agit dès lors de définir correctement l’Amour Aristotélicien : à la fois complète conscience des réalités Aristotélicienne et cheminement vers l’amour véritable, pour l’autre et non pour soi. Libération de l’ego qui nous place en maître aveugle d’un monde méconnu, et parfaite intégration de l’autre comme existant en toute puissance et réalité dans un monde lui-même totalement existant.
    Il faut donc se libérer des manières d’être qui ne sont que l’expression d’un égocentrisme forcené.

    Logion 7 : Christos disait : " L’amour que l’on porte à nos parents ne ressemble ni à celui que l’on voue à notre conjoint, ni à l’amitié que l’on offre à nos amis. Cet amour se trouve sans doute entre les deux, fait de l’un et de l’autre. C’est ainsi qu’il faut aimer Dieu. "

    Logion 18 : A ceux auxquels le Très Haut semblait inaccessible, même après les démonstrations d’Aristote, Christos disait :
    " Pour approcher Dieu et la compréhension de l’univers, l’art est pour vous un plus sûr moyen que la raison et que la philosophie. Figurez-vous un corps en putréfaction, les intestins pourrissants, les yeux gobés par la charogne, les chairs partant en lambeaux…
    Et dites-vous que ce corps à été capable d’aimer, de penser, de ressentir, de faire l’amour, de pleurer… mais aussi de composer de la musique, de peindre des fresques, d’écrire des poèmes… autant d’œuvres et d’actions dont l’on peut encore profiter aujourd’hui. "

    Une vie passée à attendre avec impatience sa mort n'est pas une vie vertueuse, certes il faut préparer sa mort, ou plutôt se préparer à mourir vertueux, mais il faut aussi prendre le temps de vivre.(4)



    L’attente de la mort est une forme de suicide dans l’esprit et dans la foi. La vie est un chemin enchanteur, parsemé d’obstacles qu’il faut dépasser pour devenir prêt à se fondre dans le Divin.

    Image d’un mur, où chaque croyant est une pierre. Toute pierre qui n’a pas la bonne taille, la bonne coupe ne peut s’intégrer dans le mur de l’Église de Dieu et est donc rejetée. La mort peut être l’aboutissement heureux d’une vie menée, elle peut être un échec apparent aussi.

    Logion 8 : Parfois, les disciples se goinfraient des mets que leurs hôtes leur servaient. Puis ils s’alanguissaient sur les lits confortables qu’on leur proposait. Enfin, le lendemain, ils rendaient service à ces mêmes hôtes en travaillant pour eux. Mais Christos se questionnait :

    " Nous mangeons pour vivre, nous dormons pour vivre, nous travaillons pour vivre… mais pour quoi (6) vivons-nous ? "


    Logion 9 : Parfois Christos nous conseillait : "
    Si pour vous la vie n’a pas de sens, alors aimez la vie plus que le sens de la vie. N’attendez pas de mourir pour comprendre que vous passez votre vie à côté de la vie. Rappelez-vous : Nous ne sommes pas nés seulement pour mourir, nous sommes nés pour vivre." (1.)
    Se dire que la mort est un mécanisme naturel servant à réguler le nombre d’individus et que sans elle nous serions beaucoup trop nombreux sur cette Terre n’est bon que pour les scientifiques purs, qui d’autre pourrait se résoudre à cette idée que la mort n’est qu’un système de régulation ? (2)
    La science (3) n’est que le balbutiement d’hommes cherchant à comprendre le monde de la Création pour pouvoir vivre en lui mais surtout pour agir sur lui, le maîtriser. Une part de l’œuvre scientifique est bonne, mais il faut que le moteur et la nature de la démarche soient orientées par la Foi pour que la science permette vraiment la plénitude de Dieu sur la matière, l’homme, l’univers soumis au libre choix de l’existence. L’homme est vecteur de Dieu, mais il peut être aussi son plus grand ennemi.

    Logion 6 : Mais Christos nous mettait en garde : " La raison, sans l’assentiment du cœur, est comme un coquillage vide. L’essentiel est ailleurs, et Dieu dépasse les querelles de partis. "
    La Foi est un élargissement spirituel.

    Logion 4 : Parfois, devant les démonstrations métaphysiques que les disciples lisaient d’Aristote, il arrivait qu’ils soient découragés. Ils demandaient alors : " Maître, a t-on raison d’être rationnel ? " Et Christos répondait : " La rationalité du monde n’explique pas tout, elle est un chemin créé par Dieu pour nous diriger vers celui-ci, et n’a de raison d’être que dans ce seul et unique cas.

    Logion 5 : Et Christos disait : " Il existe deux chemins pour comprendre Dieu, chacun de ces chemins est adapté à celui des humains qui y est sensible.
    Il existe deux types d’être humains, les mystiques et les rationnels. Le chemin de la raison passe par Aristote, le chemin de la mystique passe par Christos.
    Entre les deux, les hommes sont appelés à faire leur choix. "*

    Le Soleil, lieu de résidence pieuse, Paradis des Âmes, ne nous permet en tant que simple humain que de ne pouvoir agir que par les bienfaits liés à la nature : cultiver, élever, travailler. Tandis que la nuit, où la Lune règne, nous ne faisons rien, nous dormons pour la plupart.
    Génération et corruption, dit Aristote sont les deux forces de la nature.
    Coagulation et dissolution sont les deux aspects du travail de la matière en alchimie. Le jour est nécessaire au travail, la nuit au repos. Les vertus et les forces doivent se régénérer avant de pouvoir agir efficacement à nouveau.
    La nuit, le rêve est un moyen de toucher à l’idée de Dieu, loin de la raison constructive et rigoureuse. La nuit n’est pas rien, elle est nécessaire à l’apparition du matin.
    Ceci m’amène à penser que le Paradis et les Enfers, la mort en somme, permettent la vie comme le soleil permet la culture et la Lune le repos, saurions nous vivre sans ? La mort permet donc la vie. (8.)

    Paradis et Enfers ne peuvent être comparés à la matière existante. Un travail est nécessaire sur ceux-ci auparavant. La vie est avant tout amour, l’image du soleil qui dispense chaleur et lumière, gratuitement, sans attente, est l’image de cet amour.

    Logion 16 : Lorsqu’il parlait de la vie, Christos s’exaltait : " Densité des densités, tout n’est que densité. " ou : " Un homme vaut plus que tout ce qu’il a fait, que ce soit bon ou mauvais ", ou encore : " La vie ne vaut rien, rien, mais moi quand je tiens dans mes mains éblouies les deux petites mains de mon ami, alors je dis : « Rien, rien ne vaut la vie!"

    Après la vie nous existons encore sous la forme d’âme mais ce n’est plus la même chose, Dieu aurait-pu nous faire âme pendant un court instant puis nous laisser l’Éternité sous forme terrestre mais il ne l’a pas fait, pourquoi ?

    La vie est un chemin initiatique qui permet à l’âme d’être. L’âme est une étincelle qui peut s’éteindre ou prendre la forme d’une lumière, mais selon quelle organisation, développement, qualités ?

    C’est la foi et son développement dans des manières d’être qui permet alors à l’Être d’émerger, d’exister, et à l’Âme de devenir un foyer de chaleur, de lumière et d’amour. On ne peut inverser le processus.

    La vie est faite courte pour qu’on l’apprécie à sa juste valeur.(9)

    Qui mènerait une existence vertueuse si elle ne servait à rien, pourquoi aimerions-nous les autres aujourd’hui s’il nous reste l’Éternité pour le faire ?

    L’âme possède l’amour, enfin son idée. Cette idée doit s’épandre dans le monde, être pour exister et devenir. Là encore, c’est le chemin de vie qui prime tout. (10)


    En conclusion, je dirais que la mort n’est pas une chose facilement acceptable mais inévitable : nous ne devons pas l’attendre avec impatience mais nous y préparer au quotidien, chaque jour les personnes qui nous ont quitté sont présentes sous la forme d’un rayon de Soleil ou de la clarté d’une étoile. (11)

    La mort donne de l’importance à la vie.


    Traduit par Père Landdel de Nazdac aidé de Murloc


    …………………………………………………………………………………………………

    Réflexions possibles pour homélies.



    1)C’est une crainte de l’Inconnu, de ce que l’on ne contrôle pas, car en tant qu’humain nous aimons contrôler nos vies, et tout ce qui la compose. (Voir passage sur « ego » plus loin, déjà développé.)
    Et en tant que Croyant, nous faisons l’exception à cette règle de vouloir tout contrôler, notre orgueil nous laisse nous en « remettre à Dieu »
    La foi donc libère aussi d’une tension constante du fait de notre désir de contrôle sur nos vies, l’autre idée est qu’elle est donc « reposante ».
    Savoir qu’elle « EST » est aussi gage de repos « éternel.

    2)La mort est vécue comme séparatiste : Il est très difficile de prendre l’habitude de ne plus vivre, voir, toucher un être cher. Le manque n’est pas dans l’idée du départ définitif, mais bien dans l’absence de l’être aimé au quotidien, et dans l'idée que chacun se fait de ce que l'Absent aurait pu continuer à bâtir, au travers de ses relations ou dans ses constructions.
    Notre foi nous permet d’attendre plus sereinement car les retrouvailles vers le Soleil se feront inévitablement.
    Cet « inévitable », la mort, est à la fois terriblement à craindre, et vecteur de formidable espoir.

    3)Si l’on admet que seule la maladie, spirituelle ou physique, (ou accident qui abime le corps), annihile le corps, la mort est la seule sans espoir de guérison.


    4)Bien sur, nous ne devons pas seulement prendre le temps, mais aussi l’énergie et la réflexion, obligatoires pour agir.


    5)Question : dans le sens premier : enchanter, donner une illusion ?


    6)Ou pour qui?


    7)Le Très-Haut nous ayant octroyé des membres et de l’esprit nous permettant de fabriquer une multitude d’outils, nous avons pris l’habitude de réfléchir sur tout ce qui est à notre portée intellectuelle et physique.

    Ainsi l’homme a besoin d’appréhender les choses pour tenter les comprendre.
    Cela lui permet aussi de trouver des arguments pour les valider ou les contrer (Théologie ou hérésie par exemple envers Le Très-Haut.)


    8 ) Et vice-versa, donc l’idée d’un début et d’une fin, à la différence de l’Immortalité Divine.

    Nous pouvons aussi repérer quel monde grouillant de vie un monde de mort nous offre : regardons simplement un animal mort et abandonné, donnant nourriture aux futures mouches, ou demandons-nous quelle force la mort nous donne dans nos vie lors de nos repas.

    9) Et assez longue pour s'en lasser et désirer autre chose.

    10) Le chemin de vie prime sur le prochain projet, qui est finalité du projet terrestre.

    11) Je pense que les traces laissées, œuvres et pensées, nous permettent de ne pas oublier, (l'oubli étant la véritable mort) et que tout passage sur Terre a son utilité. Imager en poétisant cette idée par la lumière diurne et nocturne est symboliquement fort.


    1) Qu’est-ce que vivre ?
    Si nous savons à cela nous saurons pourquoi notre vie s’arrête en mourant.

    On pourrait refaire un paragraphe de la vie des royaumes adjoint en annexe, on me demande toujours à quoi sert le baptême !

    2) Devons-nous prendre la mort comme un aboutissement ? Pour une possibilité de transmission ? (par exemple on peut supposer que telle notre vie où nous évoluons sur le Royaume, vagabond, paysans artisan etc., peut-être le Soleil nous permet-il également de progresser ? Ou que nous devons inévitablement mourir pour finaliser notre passage terrestre pour nous même et pour ce que nous y laisserons, idée de transmission etc.)

    3) Science et Dogme : cela serait intéressant de faire un truc la dessus aussi.(J’ai commencé rapport à l’astronomie, et cela peut être à part. Je rechercherai ce truc l'année prochaine^^)


    * Entre les deux ou avec les deux c'est-à-dire ne pas comprendre par l’un ou par l’autre les deux cheminements, mais trouver juste mesure entre les deux.


    Histoire Ecclésiastique de Francie occidentale.
    Ajouts de Jandul Penq Wabflat, Moine historien. JMars MCDLIX

    http://rome.lesroyaumes.com/viewtopic.php?t=25106&start=0

      La date/heure actuelle est Jeu 16 Mai - 2:47