La Vita de Maisse ArsouyeDe la diffusion de la FoyRiwaîte Tûze Pratike
GenèseLe jeune Arsouye nait dans le comté de Namur, le 24 septembre 1384, sous le prénom de Françwès. On le surnomme Maisse Arsouye, en wallon, "maîsse" signifiant "maître". Ce surnom lui vient de ses années passées à travailler le cuivre à Dinant. Il perd son père trop tôt; celui-ci buvait du lait, un matin, mais malheureusement la vache s'est assise. Ceci dit, il n'oubliera jamais ces origine liégeoises, terre qu'il rejoindra d'ailleurs à la fin de sa vie. Très tôt, c'est un enfant déterminé. Afin de poursuivre ces études, il cour sans cesse autour de son école. Dévoué pour sa famille, il fait les courses avec un sceau d'eau afin de pouvoir payer au marché en liquide. Heureusement, il rejoindra le royaume renaissant dans la paroisse de St-Brieuc, en mai 1454, et sera sauvé de ces habitudes liégeoises. Rapidement, il rejoint la paroisse de Montmirail, comté du Maine, où il fera une rencontre déterminante en la personne de Robert Savoie. C'est dans cette paroisse qu'il fut rapidement baptisé par la curé Tite Puce. Il y achètera d'ailleurs ces deux premiers champs, et y prit sa première échoppe. Toute sa vie, malgré les nombreux voyages et les différentes carrières artisanales poursuivies, il se définira comme charpentier et maraîcher.
Son destin était déjà tout tracé.
Sa formation franciscaine.Le diacre Savoie le mènera au couvent franciscain de Bruz, où il fut accueilli par frère Nico lui-même, puis introduit dans la promotion Marlaeauvergne, en octobre 1454. Il frappa très tôt, très fort, en demandant, rien de moins, de pouvoir signer le texte de sa promotion, qui laisse présager la suite de sa carrière:
La vertu, par ailleurs, s'acquiert par la pratique d'actes vertueux, eux-mêmes engendrés par la vertu. Nous sommes là face à un point essentiel de l'enseignement du Sage. La vertu est comme une caractéristique qu'on entraîne. De même qu'un homme mange de la viande, en tire de la force et que cette force lui permet de trouver un emploi mieux rémunéré, donc d'acheter de la viande, la vertu se nourrit des actes qu'elle engendre.
C'est le cercle vertueux !
Très vite fait frère bibliothécaire, il aura à coeur les principes énoncés par les anciens. Ainsi, il sera responsable de la refonte du registre franciscain tel qu'il existe toujours de nos jours. Durant les diverses responsabilité qu'il exercera tout au long de sa vie, il sera toujours fier représentant de l'ordre franciscain, représentant systématiquement les valeurs d'humilité et de rigueur franciscaines. Toujours muri, toujours juste, toujours réfléchi, la devise d'Arsouye était:
Riwaite, tûze, pratike
Devise en langue romane du comté de Namur, qui se traduit approximativement par "observe, médite, applique".
Il fera, lorsqu'il lui faudra choisir sa voix une description de lui-même qui sera à son image tout au long de sa carrière ecclésiastique:
Je suis un mystique. J'aime me plonger dans la lecture des textes sacrés pour ensuite les méditer pendant des heures et, enfin, partager le fruit de mes réflexions. Je n'aspire à nulle autre richesse que celle de l'esprit. La vie contemplative semble donc faite pour moi.
La vie laïque me semble trop terre à terre. J'ai besoin d'élévation spirituelle.
Le prêche me tente moins que l'enseignement ! J'aime lire les textes sacrés, les méditer puis en discuter. Mais pas à la façon du curé qui dit sa messe, et ce malgré le profond respecte que j'éprouve envers les séculiers. Je veux échanger au quotidien et faire progresser la compréhension profonde des écrits de notre grand Aristote.
D'une abbaye à l'autre, ou de son élévation dans le clergéAvec son comparse de la première heure, il se met à l'ouvrage du ravalement de l'abbaye St-Louis. Ensemble, ils remettent sur pied un bâtiment centenaire, mais surtout, une paroisse meurtrie. En faisant oeuvre de charité, se dévouant pour les vagabonds et paroissiens, c'est une véritable notoriété qu'ils acquirent au Mans. Les fidèles accourent. La paroisse est remontée en quelques mois seulement.
Si Savoie est la figure de proue au niveau local, c'est Maisse qui assure les tâches clericales.
Maisse Arsouye a écrit:Heu, ben... disons que la diplomatie n'est pas trop mon fort...
Nommé abbé de l'abbaye, il aura à coeur de rendre cet édifice pour aRPenteur le plus possible In Gratibus, à l'instar de Tastevin, dont il mettra plus tard tout en oeuvre afin de la sauver, lorsqu'il sera nommé Archevêque de Cambrai. Il tentera de sauver Tastevin de l'excommunication., mais malheureusement, l'abbaye résistera, et finira par se sortir de l'église, à son plus grand chagrin.
De curé à Montmirail, puis aumonier du Mans, c'est ensuite à Poitiers à peine naissant qui'il poursuivra son oeuvre, en mettant sur pied ce diocèse. Il le laissera à son successeur en parfaite santé, nettoyé de la présence averroïste, avec des cures entièrement pourvues. Maisse ne laissait jamais les choses en plan. Avant de partir pour le Nord (afin de prendre l'archidicèse de Cambrai), il devait être certain que les choses soient faites en parfaite harmonie avec ces convictions: réalisme et efficacité.
Grand Théologue RomainEn marche de ces charges écclésisatiques, il poursuivra en tout temps une activité forte et marquante à Rome. Très tôt membre du St-Office, il laissera une oeuvre majeure derrière lui. Rome était alors toujours en construction. Il participa activement à plusieurs textes fondamentaux des franciscains (les vitea de St-François et de frère Nico), mais surtout à des textes principaux sur l'aristotélisme en général. Aux côtés de Jeandalf, dans un premier temps, il parachève la Vita d'Aristote, qui lui tenait particulièrement à coeur. Puis "après le départ de Jeandalf, j'ai fait ce que j'ai pu", il fut nommé à la tête du prestigeux office romain. Il aurait alors déclaré:
Allons-y let's go, c'est parti les amis... (faut que j'arrête de regarder Dora avec ma file)
Toujours juste, parfois terre à terre, il abat le boulot au meilleurs de ses capacités. Heureusement, son éthique de travail atirera un certain Vincent Diftain, avec lequel une véritable complicité se découvrira.
C'est alors qu'on l'éleva aux plus hautes sphères de l'église romaine, à savoir le collège des Cardinaux, où il fut nommé en 1456
Débrousailleur de nouveaux territoiresLa belle et grande église d'Eugene V lui tenait à coeur. Lui-même natif d'une province située à l'extérieur du royaume de France, il considérait tous les fidèles à part égale. Il souhaitait réunir tous les paroissiens, peut importe leur origine. Il travailla donc très fort à convaincre ses pairs à reconnaitre des zones géodogmatiques, en à en définir des cardinaux. En clair, il est responsable de l'image de l'église actuelle, moins française que mondiale, à la seule gloire de nos prophètes, du Très-Haut, et de tout son clergé.
En novembre 1455, il est nommé Légat Universel de la Curie auprès des peuplades hellénophones. Il prononcera le discours suivant:
Nous, Françwès "Maîsse" Arsouye, cardinal de la Sainte Eglise Aristotélicienne, faisons l'annonce suivante aux fidèles de tous pays.
L'Office des Eglises Renaissantes a été créé. Cet office qui dépend de la Congrégation pour la Diffusion de la Foi, a ses locaux à Rome.
Sa mission sera d'amener dans la communauté aristotélicienne les pays et les peuples qui n'en font pas encore partie.
L'Office des Eglises Renaissantes cherche donc à recruter des légats. Les personnes intéressées sont priées de se présenter dans les locaux de l'Office.
Ad majorem Dei gloriam.
Faict à Rome le 16 février 1456
Du Saint Office, il prend alors les rennes de la CDF, en en devenant le Cardinal-Chancelier.
La fin d'une vie bien remplie.En juin 1456, en reconnaissance de son travail effréné et de manière à le décharger un peu, la Curie le fait évêque In Partibus de Baalbek, réalisant son vieu rêve d'être évêque en ses terres natales.
Après avoir considérablement fait à la Congrégation de la diffusion de la Foi, il fit un bref retour au Saint-Office, qu'il dirigea à nouveau. Jusqu'au dernier jour, au cours de ces nombreux voyages, il retrouve de vieux textes apocryphes.
Je vous livre ici une traduction réalisée par mes soins d'un document qui ne peut sortir de sa bibliothèque. L'original est en grec et la traduction est de moi. A ce que j'ai vu, l'original est d'époque ! Et il est cohérent avec d'autres textes trouvés dans la région. Pourtant, il DOIT s'agir d'un faux.
Tout cela me trouble au plus haut point ! C'est une tradition entière que nos archives passent sous silence et qui ressurgit ici.
En quittant Rome, il dira:
Le désir de retrouver mes terres natales est plus fort que tout. Et Rome est devenue si compliquée pour un vieil homme comme moi. J'aspire à une vie plus simple. J'ai ouï-dire que des communautés aristotéliciennes se créaient en les terres du Comte de Namur et du Prince de Liège. Aussi vais-je voir de quoi il retourne. Et qui sait, je pourrai peut-être y jeter les bases d'un diocèse ?
Sa quête de vérité était inassouvissable...
Un héritage indubitable.Outre ces nombreux écrits, on lui doit l'organisation moderne de Rome, par l'établissement zones géodogmatiques, puis, des Consistoires, tout comme par la reconnaissance des églises autonomes. Un héritage éthique de travail sérieusement accompli. Une importance à la transmission des savoirs, par les textes comme par l'enseignement. Maisse Arsouye fut un clerc exemplaire, comme il s'en fit peu.
Maisse Arsouye a écrit:Patients, nous devons l'être. Nous devons nous garder à la fois de la précipitation qui mène au désastre et de la résignation qui engendre l'immobilisme.
Paix à son âme.